Étude de faisabilité du développement urbain dans la région nord
Erpeldange-sur-Sûre
Bienvenue dans Insanity Defense — notre projet d’étude urbaine qui pose une question très sérieuse avec un sourire en coin : que se passe-t-il quand l’architecture cesse de contrôler la nature et commence à l’inviter à la fête ? Oubliez les penthouses écolos et les toits végétalisés. Ici, on parle de vandalisme contrôlé, de féralisation, et du grand retour du sauvage au cœur de la ville.
Imaginez une architecture qui part en vrille (au sens noble du terme). Inspiré par la Théorie anticipatrice de l’écologie des ruines de Jason Rhys Parry et le projet expérimental Krater à Ljubljana, Insanity Defense introduit la notion d’un troisième espace : une zone qui n’appartient ni à la nature sauvage, ni au marché de l’immobilier. C’est un espace pour déconstruire, pour laisser les bâtiments se dégrader — volontairement.

Dans ce troisième espace, les bâtiments abandonnés ne sont ni rasés ni rénovés. On les ouvre, on les fissure, on les libère pour laisser entrer la lumière, les mousses, les plantes sauvages, les oiseaux, les insectes… et peut-être un raton laveur en visite. Ces ruines deviennent des refuges urbains pour le vivant, augmentant la biodiversité, réduisant les extinctions locales, et offrant un contrepoint poétique au béton lissé et aux façades vitrées.
Le projet a débuté dans le cadre de notre mémoire, comme critique du plan d’aménagement urbain de Nordstad au Luxembourg. Nous y proposions de transformer une ancienne usine en résidence de luxe — pour les plantes et les animaux. Pas d’humains au menu.


Mais attention, ce n’est pas juste un délire d’architectes rêveurs. Nous utilisons nos bons vieux outils — plans, maquettes, scénarios de projet — non pas pour construire, mais pour déconstruire. L’idée ? Faire de la désarchitecture une stratégie urbaine légitime, et engager les urbanistes, les promoteurs et les habitants dans une nouvelle vision de la ville… plus verte, plus libre, plus vivante.
Alors si vous vous intéressez à l’écologie urbaine, à l’architecture post-humaine, à la désobéissance constructive ou si vous aimez simplement l’idée de bâtiments envahis par la jungle, rejoignez-nous. L’avenir de la ville sera peut-être… un peu plus sauvage.